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Dans Warm Monkey, la musique est en perpétuelle métamorphose. Elle se juxtapose, se multiplie et s’entrelace pour révéler l’âme de chaque situation. C’est une création par dé-création : l’élaboration d’un nouveau système de valeurs pour mieux représenter le monde.

La bande-son mêle des échantillons sonores issus de vinyles et de cassettes dénichés dans des souks aux quatre coins du globe, célébrant les musiques arabe et indienne des années 1950. Ces fragments se combinent à des performances nouvellement enregistrées d’instruments réels pour créer un collage sonore—une fusion entre traditions musicales orientales et musique bruitiste expérimentale. Ce paysage sonore en constante évolution réagit dynamiquement aux quartiers de la ville, au nombre de singes, aux actions du joueur et aux événements qui se déroulent, générant une reconfiguration aléatoire des fragments audio. Le résultat : une composition entièrement unique à chaque partie.

Cette atmosphère hallucinée et surréaliste mêle l’élan primitif de la nature à la dimension concrète d’une capitale réinventée.

Chaque singe possède sa propre piste musicale, composée d’éléments percussifs et de lignes mélodiques, avec jusqu’à vingt variations. Leur présence collective construit une pièce musicale complète. Au début de chaque session, les pistes de singes sont distribuées aléatoirement, mais restent constantes tout au long de celle-ci.

Quand un singe s’éloigne du joueur, son volume s’ajuste en conséquence. S’il se réhydrate dans une flaque ou un bassin, sa musique s’estompe. Si tous les singes se réhydratent simultanément, leur musique disparaît entièrement—remplacée par la musique épiphanique de l’eau.

Les effets sonores—fabriqués à partir de glitchs et craquements de vinyle—ponctuent l’action et s’entrelacent avec la bande musicale, tels le saut ou le dérapage de l’aiguille d’une platine, créant des oscillations qui dialoguent avec la composition originale.